Interview alumni : Jorgen Ugo STEGEMAN-AMEZTOY, assistant de service social

Jorgen Ugo STEGEMAN-AMEZTOY, travaille comme assistant de service social au département de la Gironde depuis presque deux ans. Diplômé de l'IRTS en juillet 2022, Jorgen Ugo nous parle de son quotidien, des défis qu'il rencontre et de son parcours.
En quoi consiste le métier d'assistant de service social ?
Le département est chef de file de l'action sociale sur le territoire. Cela signifie que nous accueillons tout public ayant des difficultés sur le plan social, que ce soient des difficultés budgétaires, liées au logement, ou concernant le RSA. On accompagne également les familles dans la protection de l'enfance et la prévention, gérant tout ce qui est mesures administratives et judiciaires liées aux difficultés via les enfants. En fonction des secteurs, il y a une répartition de l’accueil du public avec les centres communaux d'action sociale (CCAS), et on accompagne les personnes sur tout type de difficultés.
Là où je travaille, sur la circonscription Saint-Jean à Bordeaux, il y a plusieurs pôles. Il y a le pôle accueil, où les rendez-vous sont ponctuels pour des difficultés temporaires, et il y a le pôle accompagnement, auquel j'appartiens, où nous accompagnons les habitants/usagers sur le long terme pour de multiples difficultés.
Quelles sont les qualités à avoir pour accompagner ces personnes ?
Il faut être à l'écoute, patient et empathique. Il faut aussi bien connaître son cadre d'intervention et savoir où sont nos propres limites, afin de pouvoir accompagner le public au plus près de ses problématiques et garder un cadre sur les demandes et ne pas tout gérer en même temps. La communication est aussi très importante, notamment avec le public en situation de grande précarité chez laquelle la situation peut amener à de l’agressivité.
Quels sont les challenges que tu rencontres dans tes missions ?
La précarité peut rendre certaines personnes agressives, donc il faut savoir garder son sang-froid et ne pas prendre les choses personnellement. Adapter sa communication en fonction du public est essentiel, tout comme l'organisation pour éviter d'être débordé. Heureusement, le travail en équipe aide beaucoup à prendre du recul et à rester organisé.
Qu'est-ce qui t'a conduit à devenir assistant de service social ?
J'ai obtenu un baccalauréat général en économie et social. Pendant mon année de terminale, je cherchais dans quel domaine m’orienter, sachant déjà que je voulais travailler pour aider des personnes. Sur les conseils de ma tante, je suis allé aux portes ouvertes de l'IRTS Nouvelle-Aquitaine, où j'ai découvert les différentes filières. Je savais que je ne voulais travailler dans la protection de l’enfance et dans la précarité sans être en filière spécialisée. C'est là que j'ai réalisé que je voulais devenir assistant de service social. J'ai passé l'entretien d'admission à l'IRTS en 2019 et j'ai commencé ma formation en septembre de la même année.
Comment décrirais-tu ton expérience à l'IRTS Nouvelle-Aquitaine ?
Mes études à l'IRTS ont été trois années riches en apprentissage, avec une découverte approfondie du métier. C'était dense avec beaucoup de cours théoriques et des périodes de stage, mais c'était très formateur. Aujourd'hui, je fais le métier que j'ai envie de faire et j'en suis heureux.
La découverte du métier, lors des stages, peut être brutale, mais cela permet de savoir rapidement si c'est fait pour nous. Lors de mon premier stage d'observation au département de la Gironde, j'ai vraiment apprécié ce que j'observais. Cela a confirmé mon envie de poursuivre dans cette voie et de travailler au département.
Un conseil pour les étudiants en quête d'orientation ou dans le domaine du social ?
Se confronter au terrain est essentiel pour découvrir la réalité du métier et savoir ce qui nous plaît. Il est également important de venir aux portes ouvertes des instituts de formation pour avoir une vision globale des métiers du social. Le panel de terrains d'exercice est très large, ce qui offre de nombreuses opportunités.
Les métiers du social sont des métiers de vocation. Ils ne sont pas faciles, mais ils sont très enrichissants. Quand on s'y plaît, ce sont des métiers chouettes et passionnants à découvrir.